La mélatonine est principalement produite par la glande pinéale. De là, elle est libérée dans la circulation sanguine à un rythme journalier déterminé et « informe » ainsi l’ensemble du corps sur les phases circadiennes (sommeil-éveil). Comme la lumière du jour inhibe la production de mélatonine, celle-ci est principalement produite pendant la nuit. Outre le rythme circadien de 24 heures, il existe également un rythme annuel basé sur les différentes conditions de lumière au fil des saisons. Par conséquent, la mélatonine est produite et libérée dans le sang pendant une période plus longue en hiver qu’en été. Chez certaines espèces animales, cela provoque notamment le changement de couleur du pelage, l’hibernation et la disposition à l’accouplement. Certains aliments produisent également de la mélatonine. On la trouve notamment dans des aliments tels que le lait, les cerises, les noix, les bananes, les œufs et le chocolat noir. Certaines solanacées comme les tomates sont également riches en mélatonine.
Jusqu’à l’âge de 3 mois, l’être humain n’a pratiquement pas de rythme mélatonine-jour-nuit. Ensuite, les taux sériques nocturnes augmentent et le rythme circadien se met progressivement en place. Celui-ci se caractérise par une augmentation rapide des taux de mélatonine au crépuscule, puis par leur maintien à un niveau relativement élevé pendant toute la nuit, avant de chuter rapidement au petit matin. C’est entre 1 et 3 ans que les concentrations de mélatonine sont les plus élevées, puis la production diminue régulièrement. Par conséquent, les personnes âgées n’ont plus des taux de mélatonine aussi élevés la nuit que les jeunes, chez qui on observe une augmentation d’environ 8 à 10 fois des taux de mélatonine pendant la nuit. De plus, chez les personnes âgées, le taux de mélatonine nocturne ne commence souvent à augmenter que tard dans la nuit, ce qui peut contribuer à ce que ces personnes aient du mal à s’endormir. Parallèlement, les taux de mélatonine nocturnes retombent trop tôt au niveau diurne, ce qui peut entraîner un réveil prématuré. Ainsi, les adultes âgés atteignent des taux de mélatonine qui ne sont que trois fois supérieurs à ceux du jour, et ce pendant une courte période seulement. Cette faible différence des valeurs jour-nuit chez les personnes âgées n’est souvent pas suffisante pour permettre au corps de communiquer avec précision l’alternance entre le jour et la nuit et de réguler l’horloge interne.
Sommeil : découverte en 1958 par le Dr Aaron Lerner, la mélatonine fait l’objet de recherches intensives depuis le début des années 1980. Il a été démontré que la mélatonine peut aider l’individu à s’endormir, améliorer la qualité du sommeil et favoriser un sommeil réparateur tout au long de la nuit. De plus, elle ne crée pas de dépendance et aucune accoutumance n’a été observée à ce jour. Certains médicaments, y compris certains somnifères, peuvent en revanche supprimer la production de mélatonine.
Décalage horaire : il a été démontré que la mélatonine peut contribuer à rétablir le décalage d’un cycle veille-sommeil perturbé, qui est courant lors des vols internationaux et chez les travailleurs postés. Cela peut aider à supprimer les symptômes du décalage horaire et à accélérer le retour du corps à un cycle veille-sommeil normal.
Si le corps ne produit pas suffisamment de mélatonine ou si sa production est perturbée, l’hormone peut être complétée par des compléments alimentaires spéciaux. Une libération pulsatile, qui garantit que la mélatonine est mise à la disposition du corps pendant six à huit heures, peut permettre un sommeil réparateur pendant toute la phase nocturne sans hang-over matinal.
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